Ruche Warré et mobilité des rayons


Est-il permis de garder des abeilles en ruche Warré au Québec?
La question m’a été posée si souvent que j'ai décidé d'écrire quelques lignes à ce sujet. Bien que spécifiques au contexte québécois, beaucoup des questions soulevées ici sont valables pour toute région du monde où des lois similaires existent.

La réponse: Absolument!

Rucher Warré - Copyrights RebelBees 2018

Petit rucher de ruches Warré. La ruche en avant-plan est coiffée d'un toit végétalisé, une modification originale. Photo: Hubert Pilon, Québec. www.rebelbees.ca

 

La ruche Warré peut être munie de simples porte-rayons (barrettes), de demi-cadres à trois côtés ou encore de cadres complets à quatre côtés. C'est donc plutôt l'utilisation de porte-rayons (barrettes) qui fait dire à certains que la ruche populaire de l'abbé Émile Warré ne serait pas conforme à la loi québécoise. Cette question n'est donc pas spécifique à la ruche Warré, mais bien commune à toutes les ruches dites à barrettes, dont la ruche horizontale kényane ou tanzanienne, la ruche Veuille ou encore les ruches octogonales et rondes d'inspiration Warré. Donc, la véritable question est plutôt la suivante: Est-il permis de garder des abeilles en ruche munie de barrettes au Québec?

Je traite ici la question sous les trois aspects suivants: ce que dit le texte de loi, comment l’interpréter et collaborer avec les autorités.

Hubert Pilon - Photo: Hubert Pilon Hubert Pilon - Photo: Hubert Pilon Hubert Pilon - Photo: Hubert Pilon

Hubert Pilon lors d'une inspection sanitaire suite à l'achat d'abeilles en provenance de l'Ontario, conformément à la réglementation en vigueur. Photos: Hubert Pilon, Québec.

Hubert Pilon - Photo: Hubert Pilon

Hubert Pilon observe un rayon naturel Warré. Des cellules royales sont bien visibles sur le côté droit du rayon. Photo: Hubert Pilon, Québec.

 

1. Ce que dit le texte de loi

    LOI SUR LA PROTECTION SANITAIRE DES ANIMAUX,

    CHAPITRE P-42, SECTION I - DE LA SANTÉ DES ANIMAUX

    • Il est interdit de garder des abeilles dans une ruche sans cadre mobile.
    • Si des abeilles sont gardées dans une ruche sans cadre mobile, tout médecin vétérinaire désigné peut ordonner à leur propriétaire ou à leur gardien de les transvaser dans une ruche munie de cadres mobiles. À défaut de respecter cette ordonnance, le médecin vétérinaire désigné peut détruire les ruches et les abeilles qui les habitent.

    Source: http://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cs/P-42

     

    Inspecteur apicole - Photo: John Haverson  Inspecteur apicole - Photo: John Haverson

    Un inspecteur apicole utilise cette fois-ci un support spécial et une lampe de poche pour inspecter un rayon Warré. Photos: John Haverson, Royaume-Uni. 

    John Haverson - Photo: John Haverson

     John Haverson, membre du Natural Beekeeping Trust, examine ici les rayons d'une colonie ayant arrêté la récolte de pollen et perdu de la vigueur. Il y a eu échec de la reine dans ce cas; remarquez le couvain qui est composé exclusivement de faux bourdons. Photo: John Haverson, Royaume-Uni. www.naturalbeekeepingtrust.org

     

    2. Interpréter les articles de la loi

      « Il est interdit de garder des abeilles dans une ruche sans cadre mobile.»

      Un énoncé qui fait référence, de toute évidence, à la mobilité individuelle de chacun des rayons d'une ruche. Lors d'une inspection sanitaire, l’inspecteur ou l’inspectrice doit être en mesure d'observer adéquatement les deux faces de chacun des rayons de la ruche. Pas plus, pas moins.

      Il est à noter que l'expression « cadre mobile » au singulier, comme c’est le cas dans la version française du texte de loi, permet l'interprétation suivante: il est interdit de garder des abeilles dans une ruche dont le cadre ne permet pas la mobilité; le cadre étant considéré comme le contexte, le milieu, ce qui borne, ce qui limite l'action de quelqu'un, de quelque chose, ce qui circonscrit un sujet. La version anglaise du texte de loi, quant à elle, utilise l'expression « movable frames ». Comme les deux versions, française et anglaise, des lois du Québec ont la même valeur juridique, ce passage laisse beaucoup de place à l'interprétation.

      Comme les lois de nombreux pays incluent également une mention qui rend obligatoires les « movable frames » et que les ruches à barrettes y sont relativement courantes et jugées conformes par les autorités, on comprend que l'expression choisie dans les textes de loi est un raccourci. Raccourci causé par la surreprésentation mondiale des ruches à cadres, dont la plus commune, la ruche Langstroth. Un quasi-monopole, des plus discutables, que toute une industrie a intérêt à protéger.

      Ruche Veuille - Photo: Maison Bleue de Jupilles Ruche Veuille - Photo: Maison Bleue de Jupilles

      Ruche ronde Veuille. Photos: Maison Bleue de Jupilles, France.

       

      Le terme « movable frames » est donc largement inapproprié et rate la cible. En effet, on devrait lire: Il est interdit de garder des abeilles dans une ruche dont les rayons ne sont pas mobiles. La Colombie-Britannique quant à elle, utilise pour sa Bee Regulation les mots suivants: « A beekeeper must ensure that bees in the beekeeper's apiary are kept only in hives having removable frames or removable combs ¹.» Voilà une directive judicieuse.

      Et encore là, le superorganisme que forme une colonie d'abeilles est bien indifférent aux lois que les humains peuvent adopter! À mon avis, qui que ce soit devrait pouvoir observer, prendre soin ou élever des abeilles de la façon qu’il le souhaite dans l'habitat de son choix, qu'il s'agisse d'une colonie établie dans un arbre creux dont on se contente de faire l'observation, d'une magnifique « Sun Hive » dans son jardin ou encore d'une « Freedom Hive » suspendue à un chêne géant.

      Melissa Berney - Photo: Shawn Caza Melissa Berney - Photo: Shawn Caza

      Melissa Berney inspecte une ruche Warré. Photos: Shawn Caza, Ontario. www.beekeeping.isgood.ca

      Shawn Caza - Photo: Shawn Caza

      Shawn Caza admire ici un rayon naturel Warré en formation. Photo: Shawn Caza, Ontario. www.beekeeping.isgood.ca

       

      La loi vise, en fait, à proscrire les types de ruches à rayons dits fixes, impossibles à retirer individuellement pour inspection. Pensons, à titre d’exemples, aux ruches paniers traditionnelles, aux ruches japonaises traditionnelles ou encore aux ruches troncs sans barrettes ni cadres. Des ruches qui, sans y apporter de modifications, ne permettent pas de retirer les rayons de façon individuelle. On raconte que l'origine de cette exigence vient de la volonté des autorités de décourager une méthode de récolte du miel jugée cruelle, jadis souvent pratiquée en ruches à rayons fixes. On asphyxiait alors la colonie et l'on récoltait le miel. Paradoxalement, de nos jours, cette pratique de détruire la colonie à l'automne pour la récolte du miel semble encore exister, ici même au Canada, dans des ruches à cadres complets, ce qu'il y a de plus « réglementaire ». En effet, dans un texte intitulé Beekeeping for Beginners (L'apiculture pour les débutants)  que l’on trouve sur le site Web du ministère de l'Agriculture et des Forêts de l'Alberta, on peut lire, dans le cadre des opérations d'automne: « Once the honey supers have been removed, the bees in the colony can be killed if you plan to buy package bees in the spring².» Rarissime aujourd’hui, on raconte que cette pratique était courante chez certains apiculteurs canadiens jusqu’à la fin du siècle dernier, époque où pourtant la ruche Langstroth à cadres complets était déjà la norme au pays. Il m’est très pénible de lire des témoignages de cette époque, comme celui de cet apiculteur commercial de l’Alberta que je ne nommerai pas ici, qui déclare : « We killed them with kindness .»

      Je ne connais aucun apiculteur qui, de nos jours, utilise des ruches à rayons fixes et pratique la méthode d’étouffement de la colonie pour la récolte de miel. Ce sont les mœurs, les techniques d’hivernage et également les lois sur l’importation d’abeilles au Canada qui ont changé. Tout cela n’a rien à voir avec le type de ruche qu’un apiculteur utilise.

      Tim Malfroy - Photo: Emma Malfroy

      Tim Malfroy, apiculteur naturel, formateur et producteur de miel sauvage en ruche Warré. Photo: Emma Malfroy, Australie. www.malfroysgold.com.au

       

      Certains prétendent que l'exigence de rayons mobiles est due à la nécessité de procéder au dépistage de la loque. Selon d’autres avis, c'est justement l'introduction de cadres dans les ruches et les inspections fréquentes du couvain qui ont mené à sa prolifération. L'abbé français Émile Warré (1867-1951) déclare à ce sujet:

      L’abeille a vécu pendant des siècles dans des ruches à rayons fixes sans en souffrir. Il n’en est plus de même avec la ruche et les méthodes modernes. « C’est un fait certain, dit Berlefech, que l’invasion de la loque en Allemagne date de la même époque que les ruches à cadres. Avant cette époque, on manipulait peu les ruches, la loque était à peine connue, tant elle était rare; mais, depuis, elle est aussi connue qu’elle est fréquente .»³

      Aussi les maladies se développent-elles de plus en plus dans les ruchers modernes : la loque surtout, la terrible loque. En vain demande-t-on des visites aux éminents vétérinaires, des remèdes aux savants chimistes, des déclarations et des sacrifices aux apiculteurs. C’est la cause qu’il faut supprimer. Cessons de contrarier les instincts de l’abeille. Cessons de méconnaître ses besoins, cherchons des abeilles saines dans les ruches vulgaires, et surtout ne les nourrissons pas avec du sucre⁴.

      Depuis, des études ont démontré que l’incidence de la loque est supérieure pour les ruches dont l’homme fait la gestion à celle observée dans les colonies sauvages⁵٫⁶٫⁷.

      Bryan Knight - Photo: Jackie Bayne Knight Bryan Knight - Photo: Jackie Bayne Knight 

      Bryan Knight lors de l’inspection d'une ruche Warré. Photos: Jackie Bayne Knight, États-Unis.

       

      Émile Warré utilisait des clous pour fixer les porte-rayons dans la feuillure de sa ruche populaire. Cette procédure a été délaissée par la plupart des apiculteurs et apicultrices Warré modernes, se conformant ainsi aux exigences de mobilité des rayons. De nos jours, le porte-rayon (barrette), utilisé en ruche Warré (et autres ruches dites « à barrettes ») est largement comparable à un cadre, en ce qui a trait à sa notion de mobilité et ce, partout dans le monde. En étant mobile, il permet l'inspection individuelle de chacun des rayons et du couvain, ce qui est précisément le but d'une inspection sanitaire. Dans certaines régions du monde, des inspecteurs apicoles sont eux-mêmes équipés de couteaux à rayons et bien au fait de la procédure d'inspection d'une ruche à barrettes. Ailleurs, on délaisse de plus en plus les inspections par rayon individuel de la ruche: un simple échantillon est prélevé pour analyse en laboratoire. Une pratique beaucoup moins invasive et très prometteuse.

      Gareth John - Photo: Paul Honigmann Gareth John - Photo: Paul Honigmann

      Gareth John, membre du Natural Beekeeping Trust, manipule ici les rayons d'une ruche Warré octogonale. Photos: Paul Honigmann, Royaume-Uni. www.naturalbeekeepingtrust.org

       

      En apiculture naturelle, beaucoup sont convaincus qu'il existe une multitude d'avantages à utiliser le porte-rayon et à laisser le rayon naturel adhérer aux parois de la ruche, comme c'est le cas dans un nid d'abeilles naturel, dans un arbre creux par exemple. Citons, entre autres, les avantages suivants :

      • une réduction des coûts et de l’empreinte écologique par l’élimination du remplacement graduel des cadres;
      • une consommation réduite de réserves de miel par les abeilles pendant l’hiver;
      • une minimisation des espaces inutilisés propices aux parasites;
      • une rétention optimale de la chaleur et du parfum du nid (Nestduftwärmebindung), concept élaboré par Pfarrer Johann Thür⁸.

      Dans cet esprit, l’absence de cadres est un aspect primordial, tout comme l’absence d'assises en cire gaufrée. Il est donc totalement discriminatoire de proscrire l'usage du seul porte-rayon (barrette). Cela cause préjudice à une partie des citoyens, les apiculteurs naturels. De ce fait, on est en droit de remettre en question la légitimité de cet article de la loi. Un point de vue fort probablement défendable en justice. Le recours aux médias classiques ou médias sociaux, afin d'obtenir le soutien de toute une communauté, est une autre possibilité. Bien évidemment, la collaboration avec les autorités est de loin l'approche la plus souhaitable. Toutefois, si celle-ci s'avère impossible, de nombreux recours sont envisageables...

       Gus Mitchell - Photo: Gus Mitchell Gus Mitchell - Photo: Gus Mitchell Gus Mitchell - Photo: Gus Mitchell Gus Mitchell - Photo: Gus Mitchell

      Gus Mitchell inspecte une ruche Warré. Photos: Gus Mitchell, États-Unis.

       

       3. Collaborer avec les autorités

        Toutes les communications et les interactions avec votre vétérinaire et les inspecteurs devraient se dérouler dans un esprit de collaboration, d'ouverture et de respect.

        L'on doit veiller à respecter les exigences de base concernant ceux et celles qui gardent des abeilles:

        • s'enregistrer annuellement;
        • tenir un registre;
        • apposer une inscription sur ses ruches;
        • respecter l'interdiction de placer une ruche contenant une colonie d’abeilles à moins de 15 mètres d’un chemin public ou d’une habitation (Cette interdiction ne s’applique pas si le terrain sur lequel est placée la ruche est enclos du côté de l’habitation ou du chemin public, selon le cas, d’une clôture pleine d’au moins 2,5m de hauteur et prolongée à une distance de pas moins de 4,5m en dehors des limites du rucher).

        Préalablement à une inspection de votre rucher, à votre demande ou à celle du MAPAQ (Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec), informez votre vétérinaire du style de ruche que son inspecteur aura à examiner. Le ou la vétérinaire pourra ainsi guider son inspecteur, en préparation de sa visite. Il se peut qu'il ou elle insiste pour se présenter lors de cette visite.

          Lors de l'inspection, c'est vous qui retirez les rayons un à un. Je procède toujours de cette façon, considérant qu'il s'agit autant de mon droit que de ma responsabilité. Les rayons sont présentés à l’inspecteur à hauteur adéquate et bien positionnés par rapport à la lumière du jour.

            • Commencez l'inspection avec la hausse supérieure.
            • Une légère rotation de gauche à droite suffit généralement à briser l'adhésion entre les hausses. En cas de résistance, utilisez un fil à couper.
            • Servez-vous au besoin d’un couteau à rayons pour couper l'adhésion des rayons aux parois de la ruche, en procédant toujours à partir du fond de la hausse vers le haut.
            • À l'aide d'un outil à ruche, libérez le porte-rayon de la feuillure.
            • Saisissez fermement le porte-rayon avec les deux mains et sortez-le doucement. On présente le rayon dans cette position bien verticale, sans jamais incliner horizontalement celui-ci: le rayon risquerait de se détacher du porte-rayon.
            • Familiarisez-vous à fond avec la technique appropriée pour retirer les rayons un à un. C'est une compétence que vous devez maîtriser complètement, c'est votre responsabilité.
            Scott Portis - Photo: Scott Portis Scott Portis - Photo: Scott Portis
            Scott Portis, rayons Warré en main. Remarquez pour le rayon de droite, les trous de passage laissés par les abeilles. Photos: Scott Portis, États-Unis.

               

              Certains facteurs contribuent à la construction par les abeilles de rayons bien parallèles et à la facilité d'inspection de ceux-ci, de manière individuelle:

              • une amorce de cire adéquate et bien centrée sur le porte-rayon;
              • un espace régulier entre les porte-rayons d'une hausse;
              • des porte-rayons non cloués en place dans la feuillure: seulement déposés et leur écart maintenu grâce à des clous sans tête s'insérant dans une rainure à chaque bout du porte-rayon, des bâtons d'allumettes, un peu de cire d'abeille ou encore avec des espaceurs crénelés;
              • une bonne gestion des cas particuliers. Si, exceptionnellement, l'on ajoute une hausse par le dessus de la ruche (en ruche Warré, l'ajout se fait normalement par le dessous de la ruche), on veillera à ce que celle-ci contienne au moins quelques rayons déjà construits ou l'on utilisera une hausse spéciale de demi-profondeur. Sinon, les abeilles construiront à partir du bas de la hausse et rendront le retrait individuel des rayons ardu, voire impossible.

              Bien entendu, la procédure pour retirer un porte-rayon est plus délicate que dans le cas d'un cadre complet à quatre côtés. Mais après tout, cette possibilité qu'offre le cadre complet d'effectuer des manipulations brusques est-elle dans l'intérêt de la colonie d'abeilles? Bien sûr que non!

              Abeilles sur porte-rayons d'une hausse Warré - Copyrights RebelBees 2018

              Essaim naturel prenant possession de sa nouvelle demeure; la ruche Warré. Photo: Hubert Pilon, Québec. www.rebelbees.ca

               

              En conclusion, il est bon de se rappeler que les autorités sanitaires existent en principe pour les apiculteurs, et non contre eux. La communication et l'écoute de l'autre ne peuvent que contribuer à créer une relation harmonieuse. Relation harmonieuse que j'entretiens avec mon propre vétérinaire et ses inspectrices et inspecteurs.

              Je suis très ouvert à l’idée de discuter de ces questions avec vous et de vous conseiller au besoin, que vous soyez apiculteur en devenir, apiculteur établi ou membre des autorités sanitaires. Comme mentionné à mon vétérinaire, c'est avec plaisir que j'offre bénévolement de la formation à tout inspecteur souhaitant se familiariser avec l'inspection sanitaire d'une ruche Warré.

              Avec la montée constante de l'intérêt des Québécois pour l'apiculture naturelle et la multiplication de ses adeptes, il faudra bien un jour ou l'autre que ce passage de loi soit réécrit. Dans certains pays, plus du tiers des apiculteurs n'enregistrent pas leurs ruches auprès des autorités, las d'une réglementation abusive, injustifiable et inéquitable. Ce n'est certainement pas l'objectif du Ministère.

              Entretemps, je souhaite qu'en continuant d'éduquer les gens quant à la possibilité d'inspecter adéquatement une ruche Warré ou une autre ruche à barrettes, l'on parvienne au compromis suivant : Que l'apiculteur naturel accepte de rendre possible l'inspection individuelle des rayons dans ses ruches et que la personne qui procède à l’inspection fasse preuve de patience pendant que l'apiculteur ou l’apicultrice libère, au besoin, les rayons des parois de la ruche.

               

              Hubert Pilon, RebelBees

              Avril 2018

              info@rebelbees.ca

               

              « Ayant consacré ma carrière scientifique à étudier les merveilleux rouages internes des colonies d'abeilles, cela m’attriste de constater comment l'apiculture conventionnelle perturbe et met en danger considérablement, et de plus en plus, la vie des colonies⁹.» – Thomas D. Seeley, professeur, Université Cornell

              Abeilles sur porte-rayons d'une hausse Warré - Copyrights RebelBees 2018Essaim naturel. Photo: Hubert Pilon, Québec. www.rebelbees.ca

               

              1. Animal Health Act, BEE REGULATION, 2015, c 3, art 10 (1)  http://www.bclaws.ca/civix/document/id/lc/statreg/3_2015
              1. http://www1.agric.gov.ab.ca/$department/deptdocs.nsf/all/agdex3946
              1. WARRÉ, Émile. L’apiculture pour tous, 12e éd., Saint-Symphorien, Indre et Loire, 1948, page 68. http://www.apiculture-warre.fr/ruche/6-apiculture-pour-tous
              1. WARRÉ, Émile. L’apiculture pour tous, 12e éd., Saint-Symphorien, Indre et Loire, 1948, page 94. http://www.apiculture-warre.fr/ruche/6-apiculture-pour-tous
              1. GOODWIN, R.M., TEN HOUTEN, A. et PERRY, J.H., «Incidence of American foulbrood infections in feral honey bee colonies in New Zealand », New Zealand Journal of Zoology, 21 n⁰ 3, p.285-287. https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/03014223.1994.9517996, mars 2010
              1. MILLER, M.E., «Natural Comb Building », Canadian Bee Journal, 43 n⁰ 8, 1935, p.216-217.
              1. BAILEY, L., «Wild Honeybees and Disease », Bee World, 39 n⁰ 4, 1958, p. 92-95
              1. http://www.dheaf.plus.com/warrebeekeeping/heaf_response_to_shaw_wbka_2011.pdf
              1. Traduction libre. https://www.naturalbeekeepingtrust.org/darwinian-beekeeping